Chargement en cours...

Les Alignements

Le site mégalithique de Wéris: placés dans une rangée = lignes de pierres mégalithiques de Wéris, champ mégalithique de Wéris

Le champ mégalithique de Wéris qui, dans l'état actuel des connaissances, s'étend sur quelque 8.000 m selon un azimut orienté grossièrement du sud-sud-ouest au nord-nord-est, se compose d'une série d'alignements parallèles.  L'un d'eux (en rouge) "relie" les deux allées couvertes Wéris I et Wéris II. Les trois menhirs d'Oppagne déterminent une seconde ligne (en vert) avec un bloc erratique repéré au 19e siècle par le géologue X. Stainier (1902), à 50 m à l'ouest de l'alignement des allées couvertes (les erratiques de Stainier sont marqués en rouge sur la carte). A 25 m à l'est de ce dernier se trouve l'axe le plus riche en menhirs (en bleu) avec, du sud au nord, les cinq menhirs annexes de Wéris II, les trois menhirs du Champ de la Longue Pierre, le menhir de Morville et le menhir de Heyd. Plus à l'est encore, d'autres erratiques de Stainier commandent deux autres lignes parallèles (en violet) tandis que le menhir d'Ozo se trouve à quelque 300 m à l'est de l'axe des allées couvertes, et peut être relié au Thier de Sel, formant une ligne pas strictement parallèle aux autres (en brun).

Remarquons également l'alignement Est-Ouest reliant les trois menhirs d'Oppagne, le Thier de Sel et la Pierre Saint-Nicolas. En joignant la Pierre Saint-Nicolas et la Pierre Haina (deux points de repère naturels), on trace un parallélogramme parfait.  

Quelle est la signification de cette disposition, qui ne semble pas due au hasard ? L'orientation des alignements vers le nord-nord-est ne semble dictée que par la volonté de suivre la dépression de la plaine. Par contre, si l'on prend en compte la Pierre Haina, aiguille isolée parfaitement naturelle qui domine le paysage, on peut faire des observations. Ce rocher est à l'est cartographique du dolmen de Wéris, soit une orientation équinoxiale du coucher du soleil en mars et en septembre (avec un décalage de 5 jours).  Au solstice d'été par contre (21 juin), depuis les trois menhirs d'Oppagne, on voit le soleil se lever derrière la Pierre Haina avec un décalage de 20 jours), et depuis le dolmen d'Oppagne, le décalage est de 33 jours. Les alignements seraient-ils donc liés à des observations du soleil marquant les saisons et guidant les agriculteurs néolithiques ? Les décalages incitent cependant les astronomes à remettre en cause cette théorie des visées d’équinoxe et de solstice.

Depuis la Pierre Haina, on peut voir le dolmen de Wéris (dans le cercle rouge) en pointant vers l'ouest.