Le Poudingue de Wéris
Les mégalithes de Wéris ont tous été construits en poudingue local, une sorte de béton naturel composé de galets roulés de grès, de quartzite et de silex enrobés dans une matrice de grès fin et dur.
Cette roche affleure en bancs naturels sur la crète qui domine le plateau de Wéris à l'Est. Des éléments désagrégés de ces bancs ont glissé par solifluxion sur le versant, fournissant aux bâtisseurs du Néolithique des blocs qu'ils ont alors dû déplacer sur plusieurs centaines de mètres vers le lieu d'érection des dolmens et des menhirs. Au Musée des Mégalithes, une maquette montre la technique de déplacement de ces énormes pierres...
Le poudingue se travaille difficilement, une des raisons sans doute de la si bonne conservation des monuments mégalithiques de Wéris. Car les indigènes n'utilisèrent guère la pierre poudingue vu que, au contraire du grès ou du calcaire, il était pratiquement impossible de la débiter à volonté.
Pourtant, le poudingue de Wéris a été exploité de façon industrielle de 1866 jusqu'à la guerre 1914-1918. Les pierres étaient taillées en blocs rectangulaires ou en demi-cercle, puis chargées sur des chariots spéciaux, tirés par dix ou quatorze chevaux, qui les amenaient à la gare de Barvaux. De là, le train les emmenait vers Liège ou vers la Lorraine française, où elles étaient utilisées pour la construction des soles des hauts-fourneaux et des fours (le poudingue résiste très bien à la chaleur). Cette page de l'histoire industrielle de la région est relatée par Joseph Bernard dans "Exploitation des carrières de poudingues de la Plate à Wéris", article paru dans la revue Terre de Durbuy n° 29 (mars 1989).
Sur la Place de la Pierre, à côté de l'église, se trouve "La Pierre d'août",
amenée là le 1er août 1982 lors de la première Fête de la Pierre de Wéris.
La Fête de la Pierre rassemblait le village et des milliers de visiteurs passionnés.
Près de l'église, le Monument aux morts des deux guerres, en pierre poudingue.