Les Dolmens
Le site de Wéris comprend deux dolmens connus, distants l'un de l'autre de 1500 m :
Le terme "dolmen" a été constitué des mots bretons "dol" (table) et "men" (pierre) par les archéologues celtisants du 19e siècle. Ce nom générique définit toutes les sépultures mégalithiques. Ces monuments funéraires sont recouverts soit d'un tumulus de terre cerné de blocs ou de parements de pierre, soit d'un cairn (recouvrement de pierres). Ils sont de plans variés selon les époques. Certains dolmens sont isolés sous leur tumulus (comme le dolmen de l'Ile Longue à Larmor-Baden, Morbihan), d'autres sont multiples et juxtaposés sous un même tumulus (comme à Barnenez, Finistère).
Les plus anciennes sépultures, découvertes dans l'Ouest de la France, datent du 5ème millénaire. Le plan du dolmen est alors simple : un couloir d'accès (sorte de vestibule intermédiaire) menant à une chambre funéraire de forme ronde ou polygonale. Il est recouvert de dalles de pierre ou d'une couverture en encorbellement. C'est l'époque des dolmens à couloir.
Au 4ème millénaire, les dolmens à couloir persistent, leurs parois et couvertures constituées de grosses dalles parfois décorées. Les sépultures du 5ème millénaire sont réutilisées, parfois associées à de nouvelles constructions. De nouveaux plans apparaissent : dolmens à deux couloirs, à couloir transepté, à couloir en T, à chambre compartimentée et aux allées coudées.
Au 3ème millénaire, les sépultures les plus répandues sont les allées couvertes. Wéris appartient à ce dernier type. La chambre funéraire s'allonge, devenant une chambre-couloir. Celle-ci est précédée d'un vestibule court, avec entre les deux une cloison (dalle percée ou piliers échancrés). Le nombre de défunts inhumés augmente, signe d'un développement démographique ou d'un ensevelissement moins sélectif de la population. Pour Wéris, il faudrait donc parler d'allées couvertes, mais pour la tradition et le grand public, ce sont les "dolmens de Wéris".
Attention ! Il n'est pas permis de monter sur les monuments, ni de pénétrer à l'intérieur, et ce pour des raisons de respect (ce sont des tombes !) mais aussi de sécurité (un bloc de poudingue peut se fendre brusquement, sans prévenir).